Sortir de la névrose collective par la différence...! Par Isabelle Sergerie

 

 

Isabelle Sergerie
www.profilserviceexpert.com

Sortir de la névrose collective par la différence…!

Je suis toujours aussi abasourdie de constater qu’au niveau de la communication, l’évolution humaine accuse un retard fou comparativement à d’autres secteurs. Qui plus est, avec la venue de l’IA (intelligence artificielle), le peu de communication établie au fil des dernières décennies se détériore à la vitesse de la lumière!

Les compagnies investissent des sommes astronomiques dans les dernières technologies, les outils et les véhicules les plus performants, et elles ont très peu ou pas de budget pour améliorer les communications.

Pourtant, il est prouvé qu’un employé heureux au travail sera plus performant, plus engagé et plus en santé donc moins absent.

Il arrive très souvent lors de profilage organisationnel de constater que dans les trois à 5 dernières années, il n’y a pas eu de formation d’équipe ou entre gestionnaires afin d’améliorer, de challenger et d’approfondir les communications.

Les raisons sont fort simples. En tout premier lieu, personne n’aime avouer qu’il a des défis de communication; il préfère croire que tout va bien plutôt que d’exposer la vérité à jour. En second lieu, composer avec les différences demande du courage, une ouverture d’esprit et exige de mettre l’ego de côté.

Nous sommes 8 325 000 Québécois… Parlons-nous!

Tout se dit, c’est la manière qui en déterminera l’impact; elle suscitera la rébellion ou l’adhésion. Et quand les mots manquent, il existe de grands orateurs pour s’inspirer, plusieurs sont cités dans l’œuvre de Dale Carnegie « Comment se faire des amis », un incontournable pour tous ceux qui doivent communiquer stratégiquement, ou avec intelligence émotionnelle.

Le plus grand défi de la communication demeure la différence!

Dès l’entrée à l’école, la névrose débute. Nous essayons d’en faire des modèles identiques et qu’ils performent tous égaux dans toutes les matières. Ce qui est impossible!

C’est impossible parce qu’il existe entre autres huit sortes d’intelligence, cinq fonctions primaires, 24 forces de caractère et six vertus différentes ajoutées à l’histoire et aux défis personnels qui définissent une personne. Celui-ci prendra toute sa vie pour continuer d’évoluer si tel est son choix.

Nous savons que les équipes les plus performantes sont les plus diversifiées, ce sont par le fait même, celles qui ont les plus grands défis de communication.

Comment faire comprendre la passion à un analytique?

Nous savons tous que le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point! Et l’idée derrière la diversité n’est pas de faire adhérer les autres à un mode différent de fonctionnement ou de compréhension.

Il s’agit plutôt d’inciter chaque personne à explorer les différents modes de fonctionnement, de pensée, d’attitude et de comportement. Quand chacun fait un kilomètre dans les souliers de son voisin, il y a une autre perspective et une plus grande tolérance à la différence qui s’installent.

Poursuivons avec l’exemple de la personne passionnée et la personne analytique. La passionnée parle avec son cœur, de ses intuitions, de son ressenti avec beaucoup d’émotion et de sensibilité.

Alors que la personne analytique s’exprime avec des faits, des statistiques, des recherches et des données scientifiques.

Il est évident que ce sont là deux modes de fonctionnement complètement opposés, et là s’y trouve toute la richesse de l’évolution humaine.

Lorsque nous parlons d’intelligence émotionnelle, nous parlons d’être en harmonie entre son cœur et sa raison. Ce n’est pas toujours facile d’y arriver pour soi-même, alors penser y arriver avec un collègue ou un pur étranger peut sembler inconcevable.

C’est pourtant le même exercice que lorsqu’une émotion fait surface et qu’il n’est pas souhaitable qu’il y ait débordement. Nous faisons alors appel à la raison pour faire descendre l’émotion et stabiliser les réactions enclenchées.

Dans une équipe de travail diversifiée, l’exercice devrait être le même. Très souvent, les discussions sont enflammées par les personnes passionnées, celles-ci ont pour objectif de faire lever un projet, seulement une bonne idée sans structure sera au gré des vents et marées. Au même titre que trop d’analyse paralysera.

Les différents modes de pensée vont alimenter l’idée primaire pour en faire ressortir une idée secondaire plus riche, plus solide, plus structurée.

Alors, si la diversité est essentielle pour faire mettre en lumière le meilleur d’une idée, d’une personne, en quoi demandons-nous à nos enfants, partenaires, collègues d’être « pareil » plutôt que de faire appel à ce qu’ils ont de différent et d’apporter leur couleur unique.

Il y aurait sûrement moins d’intimidation, de dépression et de crise d’identité si dès le plus jeune âge étaient encouragées et valorisées la différence, la tolérance, l’ouverture, la compassion et la découverte de sa propre diversité.

Les gestionnaires les plus performants sont ceux qui ont bâti leur table ronde (cerveau collectif) à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise pour aller puiser dans les formes d’intelligence complémentaires à la leur.

 

Profitons du mois de l’amour et prônons la diversité au travail comme dans la vie et faisons ressortir l’unicité de chacun!

Bonne exploration de la diversité…!


Isabelle Sergerie,
profileur analyste certifié, formateur agréé gestion et communication

www.profilserviceexpert.com

http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie

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Publié à LaMetropole.com

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